Woodside Energy, l’opérateur principal du champ pétrolier et gazier offshore de Sangomar, a officiellement saisi le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), dépendant de la Banque mondiale, pour contester un redressement fiscal de 41 milliards de FCFA (68,6 millions de dollars) imposé par les autorités sénégalaises.
Origines du conflit
Le différend porte sur des réclamations fiscales liées à l’exploitation du gisement de Sangomar, dont Woodside détient 82% des parts. La société, mécontente de cette décision, avait annoncé dès août 2024 son intention d’engager une procédure d’arbitrage international, estimant que cette imposition était injustifiée.
Enjeux économiques et risques pour les investisseurs
Ce litige pourrait avoir des répercussions majeures :
- Sur Woodside : Une issue défavorable pourrait affecter sa performance financière et sa stratégie d’expansion en Afrique de l’Ouest.
- Sur le Sénégal : Le différend pourrait influencer la perception des investisseurs étrangers, notamment dans un secteur énergétique en pleine croissance.
Les observateurs soulignent que ce type de procédure peut s’étendre sur plusieurs années, créant une incertitude juridique et fiscale pour les entreprises opérant dans le pays.
Perspectives et suivi du dossier
Les investisseurs et les acteurs du secteur énergétique suivront de près l’évolution de ce contentieux, qui pourrait servir de test pour le climat des affaires au Sénégal. La résolution du conflit déterminera non seulement la position future de Woodside dans la région, mais aussi la confiance des multinationales dans la stabilité fiscale du pays.