La vraie réponse aux insultes, c’est le développement : Lettre ouverte au ministre Birame Soulèye Diop
Monsieur le Ministre, votre récente déclaration à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, appelant les jeunes à répondre aux insultes par des insultes, a de quoi laisser perplexe. Dans un pays où les défis économiques, éducatifs et sociaux sont immenses, on attendait d’un membre du gouvernement, surtout celui en charge de l’Énergie et des Mines, un discours tourné vers l’avenir, vers les solutions concrètes, et non vers les règlements de comptes verbaux.
1. L’université, temple du savoir, pas des invectives
L’université est un lieu où se forge l’élite de demain, où se discutent les idées pour transformer le Sénégal. Au lieu d’y encourager la surenchère verbale, vous auriez pu parler :
- Des opportunités dans les secteurs de l’énergie et des mines pour les jeunes diplômés.
- Des projets concrets pour réduire le chômage grâce aux industries extractives et renouvelables.
- De la formation technique nécessaire pour que les Sénégalais profitent de ces ressources.
2. La vraie réponse aux détracteurs : des résultats tangibles
Vous dites qu’il faut répondre aux insultes. Mais la meilleure réponse, c’est :
- Une économie forte : Montrez-nous des usines, des emplois, une énergie abordable.
- Une école performante : Où sont les réformes pour adapter l’éducation aux besoins du marché ?
- Une souveraineté réelle : Agriculture, numérique, industrie… Les chantiers ne manquent pas.
Quand un ministre parle, c’est pour inspirer, pas pour attiser les tensions. Les jeunes n’ont pas besoin d’apprendre à insulter, mais à innover, entreprendre et croire en leur pays.
3. L’urgence : l’union nationale face aux crises
Le Sénégal traverse des défis majeurs : migration clandestine, chômage endémique, dépendance alimentaire. Au lieu de politiser les débats, le gouvernement devrait :
- Rassembler** : Unir les forces vives autour de projets structurants.
- Agir : Mettre en place des politiques publiques audacieuses, loin des calculs partisans.
- Montrer l’exemple : Un leader se juge à ses actes, pas à ses répliques.
Monsieur le Ministre, le Sénégal a besoin de bâtisseurs, pas de tribuns. Les insultes ne nourrissent pas, n’éduquent pas, ne développent pas. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un gouvernement qui transforme les paroles en réalisations. La prochaine fois que vous prendrez la parole devant des jeunes, parlez-leur d’espoir, pas de haine. Parlez-leur de ce Sénégal que nous pouvons construire ensemble, loin des guerres de ego.
« La grandeur d’un pays se mesure à la capacité de ses dirigeants à élever le débat, pas à l’enfoncer. »
Alhousseynou Ba – Un ami qui ne vous veut que du bien.
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